Le 2L2S - Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales - Politique scientifique et Axes de recherche
La politique scientifique du 2L2S est positionnée sur des champs et des thématiques de recherche identificateur pour le laboratoire afin de coller au plus près des activités de recherche qui sont menées. La volonté de fédérer qui nous anime ne peut s’abstraire de la pluralité des objets, des approches, des méthodes qui caractérisent le 2L2S, et, passe donc par l’affirmation de son potentiel scientifique et de son expertise sur un certain nombre de domaines de recherche. La politique scientifique s’articule autour de quatre axes de recherche :
• Arts et Industries Culturelles (AIC) ;
• Ville, Environnement et Migrations (VEM) ;
• Vieillissement et Parcours des Âges, GEnre, Santé (VIPAGES) ;
• Travail, Emploi et Politiques Sociales (TEPS).
Ce découpage est le résultat à la fois d’une inscription dans la continuité des domaines de recherche étudiés et développés dans les contrats précédents et de la structuration de domaines de recherche émergents. Politiques publiques et mises en forme de l’action publique sont étudiées dans les champs de la culture, de la ville, de l’environnement, des migrations, du vieillissement, de l’éducation, de la santé, de l’économie sociale et solidaire, de l’emploi, de la protection sociale, etc. Les dispositifs sur lesquels elles s’adossent sont examinés par différentes perspectives disciplinaires (sociologie, anthropologie, esthétique, philosophie, économie), qui peuvent être croisées. Tout à la fois technologies de pouvoir et stratégies selon l’acception foucaldienne, leur examen vise aussi bien à comprendre comment sont gérés, gouvernés, contrôlés et orientés les comportements, les gestes et les pensées des hommes1, qu’à expliquer comment ces derniers, dans leurs interactions, participent à leur fabrication, à leur mise en œuvre concrète et à leur marche. Il nous amène à ne pas étudier séparément les processus de sujétion et de subjectivation qu’ils produisent, à poursuivre l’étude des pratiques disciplinaires en même temps que celles des résistances multiformes, à saisir les formes des gouvernementalités sans gommer les nouveaux répertoires d’action individuelle et collective. Dans la perspective tracée par la sociologie de l’expertise développée depuis plusieurs décennies au 2L2S, les travaux continuent ainsi d’interroger la place des expertises profanes dans la mise en forme de l’action publique (et au-delà), dans la structuration des parcours et plus globalement dans la manière dont ces parcours sont aussi l’objet de construction et d’action collective qu’exercent les populations étudiées sur leur environnement. C’est avec la même exigence dialectique que sont étudiées les structures temporelles de la société, en tentant d’articuler la généalogie des institutions d’un côté, et les parcours sociaux et les formes de subjectivation de l’autre.