La dimension culturelle dans la compréhension mutuelle entre la France et l'Algérie (de 1962 à 2015)

Nom: 
BOULKROUNE
Prénom: 
Farida
Type de soutenance: 
Doctorale
Directeur(s) de thèse: 
Piero GALLORO
Date de soutenance: 
31/12/18
Résumé: 

Ce projet de thèse a pour objet l’étude et l’analyse de l’évolution des échanges culturels ainsi que du comportement des sociétés civiles, facilitant une meilleure compréhension mutuelle entre la France et l’Algérie.Le choix de la période (1962-2015) de la fin de la colonisation de la France de l’Algérie passant par le déclanchement des printemps arabes à nos jours permet l’étude contextuelle d’une histoire commune entre ces deux pays. Cela va dans le but de comprendre les mécanismes à la clef de la relation franco-algérienne en question que l’on retrouve encore aujourd’hui, mais aussi de repérer des apports, des échanges et des amendements qui nous facilitent de comprendre les raisons des ruptures et des blocages qui tempèrent la relation France/Algérie.Plusieurs questions se posent autant sur les plans culturel et social qu’économique et politique : Quel a été l’apport des français dans la culture, le type d’économie, la vie sociale et la mentalité des algériens ? Quelles représentations ont les français de la société algérienne ? Comment et dans quels aspects la culture algérienne est-elle représentée en France ?Une sorte de paradoxe marque encore la relation franco-algérienne : L’Algérie est le premier pays francophone au monde où les liens culturels et sociaux sont très forts avec la France. Par contre, les rapports politiques et économiques sont moins solides. Ainsi, l’intérêt des apports spécifiques de l’atout de la dimension culturelle s’avère une clef stratégique qui permet de préconiser les relations bilatérales France/Algérie en vue d’une compréhension mutuelle.Par ailleurs et dans le contexte des soulèvements populaires des printemps arabes, l’Algérie a échappée à la vagues d’instabilité voire de la guerre civile qui ont bouleversés ses voisins magrébins (notamment la Tunisie et la Libye), on s’interroge sur le contexte particulier d’Algérie qui a fait qu’elle n’a pas été atteinte et pourquoi cette dimension culturelle n’a pas joué pleinement son rôle comme c’était le cas chez ses voisins ou ailleurs ?Tout l’emblème de cette dimension culturelle dans la relation France/Algérie, si forte soit-elle, n’a jamais aboutit à la mise en place d’alliance et ce, contrairement à tous les pays francophones au monde. Dans ce cas précis, on se pose la question sur les freins et les obstacles qui ont empêchés et entravés un grand potentiel de collaboration et de rapprochement aussi bien sur les plans officiel que socioculturel et économique entre la France et l’Algérie ? Pourquoi le rapport franco-algérien continu-t-il à nuire aux intérêts respectifs des deux pays alors que la tendance est à l’intégration et à l’unification dans une ère de mondialisation et d’économie globale ? Est ce que le problème est de l’ordre de la communication politique et diplomatique ou d’ordre culturel ? Quelle marge de manœuvre ont les différents acteurs de la sphère culturelle pour préconiser et réaliser une compréhension mutuelle ?Le registre de la société civile ne cesse d’œuvrer pour rattraper le retard et combler les failles de cette relation franco-algérienne. Les acteurs de la société civile (ONG, intellectuels, journalistes, associations, jeunes diplômés et chercheurs, … etc.) sont présents et actifs sur le territoire français et algérien et pèsent lourdement à la faveur d’une nouvelle relation franco-algérienne plus équilibrée et fluide en intégrant toutes les sensibilités allant dans le sens d’une coopération favorisée sur les plans culturel, social et économique.Du côté de la France, Quel rôle jouent les intellectuels et les cadres algériens pour le rapprochement et l’enrichissement de la compréhension entre les deux pays ?Du côté de l’Algérie, de profonds changements sociaux se sont introduits en faisant apparaître une classe moyenne qui relève un nouveau défi après la décennie noir et encore aujourd’hui, de développer des échanges et des partenariats stratégiques avec la France. Cette classe moyenne algérienne est nourrie de part ce qu’elle a hérité de la culture française, de son vaisseau linguistique français, des journaux et chaines algériens en langue française. Dans cette perspective et du coté algérien, on se demande : Quel rapport à la culture française a-t-elle cette classe moyenne ? Quelles passerelles ouvre-t-elle aux jeunes diplômés et aux entrepreneurs ? Que pourrait-t-elle changer dans la relation France/Algérie en ayant le privilège de cette dimension culturelle ?Quel apport des acteurs français de la société civile en Algérie ? Le vivre ensemble dans l’harmonie et la bonne entente relève t-il du possible aujourd’hui ou du utopique ?Le registre économique est extrêmement important dans la relation France/Algérie. En effet, La dimension culturelle est au cœur du commerce bilatéral. Reste à voir quelle serait la part des produits culturels dans les échanges économiques Franco-algériens ? Comment et par quel biais arriverait cette dimension culturelle à consolider le partenariat économique France/Algérie ? Quel avenir pour la coopération franco-algérienne dans le domaine de la production culturelle telle que la production du savoir, le cinéma et le théâtre ? Réussira le commerce culturel à jouer la carte d’unification au-delà d’un renforcement des relations économiques franco-algériennes ? 

Date début de thèse: 
11/15