Il s’agit d’une réflexion sur la question de l’entre-deux, dans les pratiques plastiques contemporaines des territoires Caribéens insulaires et continentaux. Ce regard porté sur les œuvres et leurs intentions, tous dispositifs confondus, interroge ce qui les caractérise : une présence de l’entre-deux. Dans la transversalité des facteurs qui constituent le liant de cette recherche, il importe d’accéder à ce qui conduirait à l’instauration de concepts forts, affirmant la prédominance d’une esthétique convoquant des problématiques des entre-deux, propres à l’ensemble de la Caraïbe. De nouveaux espaces sont à explorer, tenant compte d’une singularité du lieu toponymique dans toute sa pluralité. Ce projet de thèse, qui se situe dans l’analyse des mécanismes et réflexes au sein de la pratique artistique actuelle, a pour but d’apporter une nouvelle perception, appréhension et lecture de la fonction de l’art dans les petites et grandes Antilles. La notion d’entre-deux ne peut cependant être sollicitée dans un rapport singulier, mais davantage dans une logique des entre-deux, trois, quatre, etc.Une telle approche des « entres », engrange entre autres un recours atavique non négligeable sur les va-et-vient qu’autorise la pratique de l’art adossée à la particularité de l’histoire. Dans la juxtaposition et la contigüité propres à la construction des arts plastiques dans la Caraïbe, se forme peu à peu un tissage qui revisite les idées, les réinvente dans une contemporanéité du lieu et une lucidité prégnante. L’enjeu est de taille et l’intérêt multiple, car il impose une révision dans la manière d’aborder certains concepts ainsi que leurs enjeux. De plus, cette approche du sujet d’étude atteste également de sa part d’anticipation d’un phénomène de développement par ailleurs amorcé, qui pose d’ores et déjà l’ossature d’une appréciation autre et incontournable de l’art dans la Caraïbe.
