Trajectoires des femmes migrantes et perspectives d'avenir

Nom: 
BLANQUIN
Prénom: 
Camille
Type de soutenance: 
Doctorale
Directeur(s) de thèse: 
Emmanuel JOVELIN
Date de soutenance: 
31/12/20
Résumé: 

Aujourd’hui, plus d’un quart de la population vivant en France serait issue de l’immigration (soit née à l’étranger, soit descendante d’au moins un parent immigré). Depuis une dizaine d’années, les femmes sont devenues majoritaires parmi les immigrés. Toutefois, le taux de féminisation varie selon le pays d’origine.
Cette étude porte sur la problématique du parcours migratoire des femmes. Au cours de ce travail, nous tenterons d’analyser les facteurs conduisant les femmes immigrées à quitter leur pays d’origine, et de comprendre en quoi la trajectoire des femmes migrantes diffère de celle des hommes ; pouvant ainsi être qualifiée de spécifique. En effet, de nombreuses questions émargent à ce stade : pourquoi ces femmes ont-elles décidé de partir de leur pays d’origine ? Comment était leur vie dans ce pays ? Comment a été décidé le départ ? Qu’ont-elles dû surmonter pour partir ? Quelles sont les difficultés rencontrées pendant le voyage ? Ces difficultés sont-elles propres aux femmes pendant le parcours migratoire ?
Ce travail sera guidé par la question centrale suivante : quelles sont les spécificités du parcours migratoire des femmes sur la route de l’exil.
Cette recherche aura pour objectifs d’analyser grâce à un travail empirique, les différentes raisons qui ont poussé les femmes à prendre la décision de quitter leur pays d’origine, ainsi que les difficultés propres auxquelles elles se retrouvent confrontées pendant le voyage. Cette recherche s’effectuera aux travers de différents moyens, tels que les récits de vie ou encorel’observation participante en transit, installées, ou souhaitant s’installer en France.
A ce stade deux hypothèses peuvent être formulées : la première serait que les choix et stratégies mis en place par les femmes immigrées arrivant dans un pays d’accueil de façon régulière seraient réfléchis et organisés, en revanche la réalité du contexte actuel confronterait ces femmes à une désillusion non anticipée lors de leur intégration. Quant à la deuxième
hypothèse, le fait d’immigrer pour fuir un pays menaçant où la survie de la personne est en jeu serait un choix précipité et peu organisé, qui fragiliserait d’avantage les femmes pendant leurs parcours migratoires, et qui les confronterait à plus de difficultés, ce qui rendrait leurs trajectoires spécifiques

Date début de thèse: 
01/17