Le travail social face à la mondialisation

Si la construction du travail social en Europe se confond avec l’évolution des politiques sociales,aujourd’hui ce champ est confronté à la crise des États-Providences, qui bouscule les anciens modèles au profit d’un modèle de manager, de gestionnaire, incitant de fait les travailleurs sociaux à repenser (à évoluer dans) leurs pratiques professionnelles. Sous la pression de la mondialisation, chaque type d’État-Providence réagit selon la logique sur laquelle il a été construit et il apporte une réponse différente aux questions sociales. Conscients que l'avenir des professions sociales se jouera dans leur capacité à prendre en compte les mutations de la société, nous souhaitons contribuer au débat sur la mutation de la société et du social. Professions déstabilisées par de nombreux facteurs liés aux contextes économiques et surtout au développement des situations de précarité, ce secteur traverse plusieurs crises : une crise financière liée au coût des interventions sociales, une crise d’efficacité (les travailleurs sociaux semblent impuissants à résoudre les problèmes liés à la montée du chômage) et une crise de légitimité. Nos deux journées de colloque aborderont les conséquences de la crise des États-Providences sur le travail social, les travailleurs sociaux et les personnes en difficulté. Il s’agira de s’interroger sur le social à promouvoir face à la mondialisation. Notre colloque s’inscrit dans le cadre de nos nouveaux Masters en sciences sociales, option Ingénierie et Expertise des Politiques Sociales (IEPS) et Innovation Culturelle et Sociale (ICS) qui ouvriront en septembre 2018 à Metz.